Qonto veut devenir une vraie banque : un tournant pour les PME et la fintech

Qonto, la pépite française de la fintech, s’apprête à franchir un cap historique. Le 3 juillet 2025, la néobanque a annoncé avoir déposé auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) une demande d’agrément en tant qu’établissement de crédit. Qonto veut devenir une vraie banque en obtenant une licence bancaire complète au sens réglementaire du terme.

Cette évolution, attendue depuis plusieurs mois dans l’écosystème des fintechs, traduit l’ambition de Qonto d’élargir radicalement son offre de services financiers à destination des petites et moyennes entreprises (PME). Plus qu’un simple changement de statut juridique, c’est une transformation de modèle : accès au crédit, produits d’épargne, meilleure rentabilité, indépendance vis-à-vis de prestataires techniques, expansion européenne… autant de leviers qui pourraient repositionner Qonto en acteur bancaire central du tissu économique professionnel.

Mais cette mutation n’est pas sans enjeux : lourdeur réglementaire, exigences de fonds propres, pression concurrentielle, adaptation du produit… Qonto joue gros dans cette quête du “graal bancaire”. Retour sur les motivations, les défis et les perspectives d’une néobanque française qui veut désormais s’imposer comme banque de référence pour les PME européennes.


I. Qonto : la success story d’une néobanque made in France

Naissance de Qonto : une fintech née du terrain

C’est en 2017 que deux entrepreneurs français, Alexandre Prot et Steve Anavi, lancent Qonto. Leur constat est simple : les solutions bancaires traditionnelles ne sont pas adaptées aux besoins des entreprises, notamment les indépendants, TPE et PME. Complexité, lenteur, manque de transparence, outils peu digitaux : l’expérience client est largement insatisfaisante.

Qonto propose alors une alternative 100 % en ligne, pensée dès le départ pour les professionnels. Ouverture de compte rapide, interface intuitive, gestion simplifiée des notes de frais, intégration avec des outils de comptabilité : la promesse est claire, et trouve rapidement son public.

Dès sa première année, la startup séduit des milliers d’entrepreneurs et freelancers. En quelques clics, ils peuvent ouvrir un compte professionnel, gérer leur trésorerie, commander des cartes, catégoriser leurs dépenses. Qonto apporte au monde professionnel ce que des banques comme N26 ou Revolut ont proposé aux particuliers : une expérience fluide, mobile-first, et sans paperasse.

Qonto levée de fonds : un décollage fulgurant

Le succès commercial de Qonto s’est rapidement traduit en levées de fonds. Après une série A de 10 millions d’euros en 2017, la fintech boucle une série B de 20 millions en 2018, puis une série C de 104 millions en 2020. Le point culminant arrive en janvier 2022 avec une série D de 486 millions d’euros, faisant entrer Qonto dans le club très fermé des “licornes françaises”, avec une valorisation estimée à 4,4 milliards d’euros.

Ces fonds permettent à la société d’accélérer son développement technologique, d’étoffer son équipe (plus de 1 400 salariés en 2025) et surtout, d’ouvrir de nouveaux marchés européens : Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Autriche, Portugal… Qonto revendique aujourd’hui plus de 600 000 clients professionnels répartis dans 9 pays.

Parallèlement, elle réalise plusieurs acquisitions stratégiques, notamment la fintech allemande Penta en 2022, et la solution de gestion comptable Regate en 2024. Ces mouvements s’inscrivent dans une logique de consolidation du marché et de diversification des services.


II. Pourquoi Qonto veut devenir une vraie banque ?

Statut actuel : un établissement de paiement limité

Malgré ses succès commerciaux, Qonto n’est pas (encore) une banque au sens réglementaire du terme. Son statut officiel est celui d’établissement de paiement, ce qui l’autorise à offrir des services de paiement, comme l’émission de cartes, les virements, les prélèvements, ou encore la gestion de comptes de dépôts.

Mais ce statut présente de sérieuses limites :

  • Qonto ne peut pas prêter directement de l’argent à ses clients.
  • Elle ne peut pas rémunérer les dépôts de ses utilisateurs.
  • Elle dépend de partenaires bancaires tiers comme Crédit Mutuel Arkéa ou Treezor pour exécuter certaines opérations, notamment liées à la gestion des comptes ou à l’émission des IBAN.

Cette dépendance se traduit par un manque d’autonomie stratégique, des frais intermédiaires importants, et une capacité d’innovation bridée. Pour franchir un nouveau cap et rivaliser avec les banques traditionnelles sur leur propre terrain, Qonto n’a plus le choix : elle doit devenir une banque à part entière.

Licence bancaire Qonto : une indépendance stratégique

En déposant une demande d’agrément d’établissement de crédit auprès de l’ACPR, Qonto veut se doter du statut de banque de plein exercice. Cet agrément, le plus prestigieux en Europe, permettrait à l’entreprise de :

  • gérer directement les dépôts et comptes clients ;
  • proposer des crédits à court et moyen terme (notamment aux PME) ;
  • lancer des produits d’épargne ou de trésorerie ;
  • maîtriser toute la chaîne de valeur, de la carte bancaire à l’octroi de prêt.

Cela représenterait une transformation en profondeur du modèle économique de Qonto. Plutôt que de simplement faciliter la gestion des finances de ses clients, l’entreprise deviendrait leur interlocuteur bancaire central, capable de financer leur croissance, de gérer leur liquidité et d’optimiser leur fiscalité.

Crédits PME : un levier stratégique au cœur du projet

L’obtention de la licence bancaire est motivée par un besoin stratégique : répondre à la demande croissante de financement des PME. De nombreuses entreprises clientes de Qonto rencontrent des difficultés à obtenir des prêts auprès des banques traditionnelles : délais longs, dossiers complexes, critères d’octroi rigides.

Qonto veut devenir une vraie banque, en accédant à l’agrément bancaire, pourrait :

  • accorder des prêts rapides et personnalisés à ses clients existants, dont elle connaît déjà les flux financiers ;
  • proposer des outils de simulation intégrés, avec réponse immédiate ;
  • développer une plateforme complète de services de financement.

Cette approche “data-driven” du crédit, nourrie par les informations en temps réel des comptes Qonto, permettrait de réduire drastiquement les délais et les coûts d’instruction. Un vrai atout pour les PME, et une opportunité majeure de croissance pour la néobanque.


III. Procédure pour obtenir une licence bancaire auprès de l’ACPR

Processus ACPR pour licence bancaire : un parcours semé d’exigences pour Qonto qui veut devenir une vraie banque

Obtenir un agrément bancaire en France est un processus long et exigeant. L’ACPR, rattachée à la Banque de France, est l’autorité chargée d’instruire les dossiers, en lien avec la Banque centrale européenne (BCE) dans le cadre du mécanisme de supervision unique (MSU).

Le parcours typique inclut :

  1. Constitution d’un dossier complet : il doit détailler le business plan sur trois ans, les ressources humaines et techniques, la politique de conformité, la gouvernance, les projections financières, le modèle de risque, etc.
  2. Examen du dossier : l’ACPR procède à une analyse approfondie, avec d’éventuelles demandes de compléments.
  3. Consultation de la BCE : dans la zone euro, toute demande de licence bancaire nécessite l’accord de la BCE.
  4. Délivrance de l’agrément : une fois validé, l’établissement obtient officiellement le statut de banque.

C’est une procédure hautement réglementée, visant à garantir la stabilité financière, la protection des clients, et la solidité des projets portés par les nouveaux entrants.

Fonds propres et exigences prudentielles

Pour obtenir sa licence, Qonto doit remplir plusieurs conditions financières strictes :

  • Capital minimum de 5 millions d’euros : exigé pour tous les établissements de crédit. Qonto dépasse largement ce seuil.
  • Fonds propres réglementaires : Qonto devra disposer de fonds propres suffisants pour couvrir les risques de crédit, de marché et opérationnels liés à son activité. Cela inclut notamment :
    • un ratio de solvabilité CET1 ≥ 8% ;
    • des buffers supplémentaires (conservation, anticyclique) si requis ;
    • un plan de continuité pour faire face aux crises.

L’ACPR et la BCE exigent également des garanties solides sur :

  • la qualité de la gouvernance (notamment l’expérience des dirigeants en matière bancaire) ;
  • la gestion des risques et de la conformité ;
  • la capacité à absorber d’éventuelles pertes dans les premières années.

En clair, il ne suffit pas d’avoir des ambitions : il faut aussi démontrer qu’on est capable de gérer une banque dans la durée, avec rigueur et transparence.

Qonto veut devenir une vraie banque, des délais pour l’agrément…

En moyenne, le traitement d’un dossier par l’ACPR prend entre 6 et 12 mois. Certains peuvent être plus rapides si le dossier est complet dès le départ. Dans le cas de Qonto, la complexité de l’activité et son envergure européenne pourraient allonger les délais, même si son organisation semble très structurée.

Si tout se passe comme prévu, Qonto pourrait obtenir sa licence au premier semestre 2026. Elle deviendrait ainsi la première néobanque B2B française à accéder à ce statut, ouvrant une nouvelle ère dans la bancarisation des entreprises.


IV. Nouveaux services bancaires Qonto : ce que va changer la licence pour les clients PME

Offre de crédit Qonto : financer la croissance des PME

Le premier changement majeur qu’apporterait la licence bancaire à Qonto, c’est la possibilité de prêter directement à ses clients. Aujourd’hui, l’entreprise peut proposer du financement, mais uniquement via des partenaires externes. Avec le statut bancaire, Qonto pourra mobiliser les dépôts de ses clients pour financer l’octroi de crédit, comme le fait une banque traditionnelle.

Ce levier est stratégique dans un contexte où les PME peinent à obtenir des financements rapides. Qonto pourra proposer :

  • des prêts de trésorerie à court terme ;
  • des crédits d’investissement amortissables ;
  • des solutions de leasing ou de crédit-bail intégrées dans son application.

Grâce à l’analyse des données financières en temps réel de ses clients (recettes, charges, flux récurrents), la fintech pourrait évaluer le risque de manière automatisée et personnalisée, et proposer une réponse immédiate à une demande de financement.

Pour les dirigeants de PME, c’est un gain de temps, de lisibilité, et une vraie alternative aux banques classiques, souvent lentes et rigides.

Frais bancaires Qonto : une compétitivité renforcée

L’un des reproches souvent faits aux banques traditionnelles est leur opacité tarifaire. Avec Qonto, la promesse reste celle de la transparence et de la simplicité, y compris sur les prix.

Grâce à son indépendance bancaire, Qonto pourra :

  • réduire les frais liés aux intermédiaires (actuellement intégrés dans ses coûts de service) ;
  • moduler ses offres pour proposer des forfaits plus flexibles, adaptés à la taille ou au secteur d’activité du client ;
  • lancer des produits “à la carte” : crédit ponctuel, compte à terme rémunéré, carte pro haut de gamme, etc.

La licence bancaire pourrait ainsi renforcer la compétitivité tarifaire de Qonto, notamment face aux grandes banques pro (BNP, Crédit Agricole, LCL, Société Générale…) qui facturent encore de nombreux frais unitaires.

Application Qonto tout-en-un : vers un guichet bancaire intégré

Déjà réputée pour la qualité de son UX, Qonto pourrait devenir avec la licence bancaire un véritable cockpit financier tout-en-un pour les entrepreneurs.

Dans un seul outil, les utilisateurs auront accès à :

  • leur compte courant professionnel ;
  • leurs cartes bancaires physiques et virtuelles ;
  • un espace de crédit et financement personnalisé ;
  • des solutions d’épargne ;
  • un module comptable intégré ;
  • la gestion des factures, salaires et notes de frais.

Ce niveau d’intégration est aujourd’hui unique dans le paysage bancaire français. Il positionne Qonto comme le hub digital central de la gestion d’entreprise pour les TPE et PME, avec une ergonomie plus fluide que celle des logiciels métiers historiques.


V. Concurrence néobanques PME : l’effet Qonto sur le marché bancaire

Qonto vs Shine, Revolut Business, N26 : une longueur d’avance ?

La conquête du statut bancaire place Qonto au-dessus du lot des néobanques B2B. Ses concurrents principaux, comme Shine (filiale de Société Générale), Anytime (filiale d’Orange Bank), ou encore Revolut Business, n’ont pas encore obtenu de licence bancaire complète en France.

Revolut dispose bien d’une licence bancaire lituanienne, mais elle est encore peu activée dans les services B2B. Shine, malgré une forte croissance, reste cantonnée à une offre de compte pro enrichi sans crédit.

Qonto qui veut devenir une vraie banque, offrirait :

  • un avantage compétitif immédiat, notamment en matière de crédit, d’épargne et de flexibilité ;
  • une image de solidité réglementaire, souvent cruciale pour convaincre les entreprises établies ;
  • une maîtrise technologique en avance, avec une UX pensée 100 % pro depuis ses débuts.

Cela pourrait pousser certains concurrents à accélérer leur propre transformation ou à nouer de nouveaux partenariats stratégiques.

Qonto veut devenir une vraie banque : le réveil forcé des banques classiques

Le mouvement de Qonto agit aussi comme un signal fort pour les banques traditionnelles. Ces dernières, bien qu’implantées depuis des décennies dans le tissu des PME, peinent à rivaliser sur la simplicité, la rapidité et l’expérience utilisateur.

Face à la montée en puissance des néobanques comme Qonto, elles pourraient :

  • accélérer leur digitalisation des services pros (par exemple, via le “crédit en 48h” ou les interfaces unifiées) ;
  • réduire les frais sur les comptes TPE pour conserver leur base clients ;
  • envisager des partenariats ou des rachats de fintechs pour se renforcer (comme BNP Paribas avec Nickel ou BPCE avec Le Pot Commun).

La dynamique de consolidation pourrait s’amplifier si d’autres acteurs fintech suivent le chemin de Qonto.

Qonto et passeport bancaire européen : une menace continentale

Une fois sa licence bancaire française obtenue, Qonto pourra activer le passeport bancaire européen, qui lui permettrait de proposer ses services bancaires complets dans tous les pays de l’UE où elle est déjà implantée : Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Belgique, etc.

Qonto veut devenir une vraie banque, cela la positionnerait comme l’une des premières néobanques B2B européennes réellement bancarisée, capable de concurrencer :

  • N26 Business, dont l’activité pro reste marginale ;
  • bunq, qui s’adresse plutôt aux indépendants ;
  • Viva Wallet, très axée sur les paiements.

La stratégie de Qonto serait alors claire : devenir la première banque digitale pan-européenne dédiée aux entreprises, capable de parler toutes les langues, de respecter toutes les législations locales, et d’unifier les services bancaires pros.


VI. Licence bancaire néobanques Europe : Qonto suit les traces des pionniers

Revolut, Starling, bunq… les modèles à suivre

Qonto n’est pas la première néobanque européenne à vouloir franchir le pas vers la banque universelle. Plusieurs fintechs emblématiques ont déjà montré la voie :

  • Revolut a obtenu sa licence bancaire européenne en 2018 via la Lituanie, puis une licence britannique en 2024. Elle commence à proposer des prêts personnels et comptes rémunérés dans certains pays.
  • Starling Bank, lancée en 2014 au Royaume-Uni, a obtenu sa licence en 2016. Elle s’est imposée comme un acteur clé dans le financement des PME outre-Manche, avec plus de 4 milliards de livres prêtés en 2023.
  • bunq, basée aux Pays-Bas, a décroché une licence bancaire en 2014. Elle se concentre sur les voyageurs, indépendants et petites structures, avec des comptes rémunérés et une ouverture 100 % mobile.

Ces exemples montrent qu’une néobanque peut réussir sa transition vers un modèle bancaire à condition de maîtriser sa technologie, sa conformité et sa rentabilité. Qonto coche déjà plusieurs de ces cases et entend bien faire la différence sur le segment B2B.

Qonto veut devenir une vraie banque : une tendance européenne de fond

Plus globalement, on assiste à une bancarisation progressive des fintechs en Europe. Les autorités de supervision ont renforcé les cadres juridiques pour encourager les modèles solides tout en filtrant les projets opportunistes.

Le succès des premières néobanques bancarisées a aussi montré que la confiance réglementaire est un facteur déterminant pour conquérir des clients à plus forte valeur ajoutée : entreprises, professions libérales, associations.

Qonto s’inscrit dans cette logique. Son ambition : devenir la Starling Bank du continent, mais au service des entrepreneurs.


VII. Risques et contraintes licence bancaire Qonto : un défi de taille

Gouvernance, conformité, supervision : les nouveaux défis

Devenir une vraie banque ne se résume pas à changer de statut. C’est une métamorphose réglementaire et organisationnelle. Qonto devra désormais :

  • se soumettre aux contrôles permanents de l’ACPR et de la BCE ;
  • renforcer sa gouvernance avec des profils financiers expérimentés ;
  • intégrer toutes les exigences liées à la gestion des risques, à la sécurité informatique (DORA) et à la lutte contre le blanchiment (LCB-FT).

Ces obligations exigent des investissements lourds, en ressources humaines comme en technologie. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles de nombreuses fintechs préfèrent rester sur des modèles hybrides ou en marque blanche.

Qonto, de son côté, a anticipé cette mutation. Elle a récemment annoncé la nomination de Jean-Pierre Mustier (ex-Société Générale, UniCredit) à son conseil d’administration, renforçant ainsi sa crédibilité auprès du régulateur.

Qonto veut devenir une vraie banque : l’enjeu de rester simple et agile

Autre défi pour Qonto : ne pas perdre son ADN. La fintech s’est imposée par la qualité de son design produit, sa rapidité d’exécution et sa proximité avec les utilisateurs. Devenir banque, c’est aussi risquer d’ajouter de la complexité dans les parcours, des frictions dans les validations, des retards dus à la conformité.

L’équation sera donc délicate : garantir la robustesse réglementaire sans dégrader l’expérience utilisateur. Cela passera sans doute par :

  • une architecture technique modulaire, avec des microservices isolés ;
  • une automatisation intelligente des processus de KYC, conformité, scoring ;
  • une culture d’entreprise qui valorise encore la simplicité, malgré la banque “de l’intérieur”.

Si Qonto parvient à maintenir cette agilité, tout en endossant les habits d’un établissement de crédit complet, elle pourrait réussir l’un des paris les plus ambitieux de la fintech française.


Qonto veut devenir une vraie banque : à la croisée des chemins entre néobanque et banque universelle

La demande de licence bancaire déposée par Qonto en juillet 2025 marque un tournant décisif pour l’entreprise, mais aussi pour tout l’écosystème bancaire professionnel européen. Qonto veut devenir une vraie banque et ambitionne de refonder la relation entre PME et services financiers.

Ce choix stratégique s’inscrit dans une évolution globale du secteur, où les néobanques ne veulent plus se contenter d’enveloppes techniques ou d’apps élégantes : elles veulent désormais contrôler l’infrastructure bancaire, délivrer du crédit, sécuriser les dépôts, devenir incontournables.

Si l’ACPR valide son dossier dans les prochains mois, Qonto deviendra la première néobanque B2B française à accéder à l’agrément d’établissement de crédit. Ce nouveau statut pourrait accélérer son développement en France comme en Europe, ouvrir la voie à de nouveaux produits, et surtout, faire de Qonto une référence continentale pour les entrepreneurs.

Mais la route est encore longue : exigences réglementaires, pression concurrentielle, équilibre entre innovation et conformité… Le pari est audacieux. Et c’est peut-être ce qui le rend si passionnant à suivre.

Sophie

Passionnée de finance, je suis une personne organisée et méthodique. Dans mon travail de rédactrice chez EpargneDirect.fr, j'essaye au maximum d'expliquer des concepts financiers complexes de la manière la plus simple et compréhensible !

A propos de l'auteur : a écrit 71 articles sur EpargneDirect.fr.